Bleus
Biélorussie, terminus Saint-Denis?
Ce mardi soir à 20 h 45 au Stade de France, les Bleus affrontent une sélection de Bielorussie qui n'a jamais encore perdue face à eux. En a-t-elle toujours les moyens ? (Photo Presse-Sports)
Invaincue. C'est ainsi que se présente la sélection de Biélorussiece mardi soir à Saint-Denis face à l'équipe de France. Invaincue contre les Bleus lors des deux précédentes rencontres, les seules disputées entre les deux pays depuis l'accession à l'indépendance de cette ancienne république soviétique et la création d'une équipe nationale (1992). Personne ne l'a oublié, Alexander Hleb et ses camarades s'étaient imposés 1-0 au Stade de France, le 3 septembre 2010 pour le premier match de compétition de Laurent Blanc à la tête des Bleus, à l'occasion des éliminatoires de l'Euro 2012. Et le 3 juin suivant, la Biélorussie avait encore accroché les Français (1-1), lors du match retour à Minsk.
Le moral au plus bas
Aujourd'hui, Laurent Blanc n'est plus là, puisque Didier Deschamps a pris sa place au début de l'été. Alexander Hleb, non plus : la star du football biélorusse souffre du genou et a été mis au repos jusqu'au coup d'envoi de la phase de poules de Ligue des Champions (la semaine prochaine), à laquelle il participe avec son club du BATE Borisov. Pour palier son forfait, Georgy Kondratiev, le sélectionneur de la Biélorussie, a fait appel à Sergei Kislyak, le buteur victorieux du Stade de France, en septembre 2010. Pas facile d'aborder un tel match sans un élément de la carrure de Hleb. Surtout que la Biélorussie débarque à Paris le moral au plus bas. Et pas seulement parce qu'elle doit se priver de l'ancien joueur du Barça et d'Arsenal qui, de toute façon, était absent de la sélection depuis l'hiver dernier.
Vendredi, les Biélorusses se sont inclinés (1-0) face à la Géorgie pour leur premier match des éliminatoires du Mondial 2014. Et dans l'affaire, ils ont laissé beaucoup de plumes, pendant et après le match, avec les blessures de Pavel Nekhaitchik et Yan Tigorev, rejoints à l'infirmerie par Maxime Zhavnerchik et Youri Zhevnov. Infirmerie qu'a finalement quittée Maxime Bordatchev, touché aux adducteurs à Tbilissi. Pas facile pour Kondratiev de composer avec un groupe decimé. Le technicien qui a conduit la Biélorussie à une historique troisième place à l'Euro Espoirs 2011 et, par contre coup, aux JO de Londres, devra pourtant trouver quelque chose. La fédération biélorusse avait écarté son prédécesseur, fin 2011, à cause de deux quatrième places de rangs dans les éliminatoires du Mondial 2010 puis de l'Euro 2012. La déception avait été particulièrement forte dans le second cas : comment digérer un tel échec après avoir pris quatre points sur six à la France ?
Hleb : «Finir deuxième, derrière l'Espagne»«Dans ces qualification à la prochaine Coupe du Monde, nous misons sur la deuxième place, derrière l'Espagne, hors d'atteinte », a souligné Alexander Hleb dans nos colonnes, ce mardi. Une défaite au Stade de France, et donc zéro point après deux matches, rendrait la tache très compliquée. Kondratiev comptera beaucoup ce soir sur le volume de jeu d'Anton Putilo, le seul du groupe biélorusse à ne pas évoluer au pays ou en Russie (ce milieu gauche joue à Fribourg, en Allemagne) et la maestria technique de Renan Bressan, le Brésilien naturalisé, qui, en août, a réussi un doublé en match amical face à l'Arménie (2-1). Il est étonnant, en revanche, que le sélectionneur biélorusse préfère Sergei Kornilenko à Vitaly Rodionov en attaque. Hleb soulignait que «ce groupe manque d'expérience internationale» Pourquoi alors se passer d'un attaquant actuellement très en forme, capable de réaliser deux doublés le mois dernier dans les phases éliminatoires de Ligue des champions avec le BATE Borisov ?
Roberto Notarianni
(avec Alexis Menuge et Antonio Felici)
(avec Alexis Menuge et Antonio Felici)
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