sabato 21 gennaio 2012

FRANCE FOOTBALL RECENSISCE "LE PAGINE NERE DEL CALCIO" DI ANTONIO FELICI

Pubblicato su France Football 17 gennaio 2012

Scandale des paris: l'histoire sans fin

Paris clandestins, matches truqués, réseau de joueurs et anciens joueurs prêts à toutes les combines : le scandale que nous décrivons ce mardi dans les pages «hors jeu» de France Football n'est que le dernier d'une funeste série.
Le voyage que nous vous proposons ce mardi dans la rubrique «hors jeu» de France Football fait froid dans le dos. On y découvre un football italien miné par un énième scandale portant sur les paris liés aux matches entre clubs des quatre divisions professionnelles. Un certain nombre de rencontres se retrouvent sous la loupe des enquêteurs du parquet de Crémone, la ville de Lombardie d'où est partie l'affaire. Des matches de Naples, du Chievo Vérone, du Genoa, de Lecce ou de l'Atalanta Bergame sont notamment dans le collimateur de la justice, sans que pour l'instant l'on soit encore en mesure de dire lesquels ont été vraiment truqués.

Ce qui est déjà une certitude, c'est l'implication d'un certain nombre d'acteurs et d'organisations mafieuses. Des «noms» sont déjà sortis. L'été dernier, une star comme Beppe Signori -huitième meilleur buteur de l'histoire de la Serie A (photo Presse-Sports) - est tombée, en compagnie d'une trentaine d'autres personnes, joueurs, anciens joueurs, techniciens, dirigeants, etc. Depuis, l'enquête a évolué et le rôle néfaste de certains a été révélé ou confirmé : Sartor, Doni, Gervasoni, Paolini, Zamperini, Bellavista et consorts ont fini par parler. On a ainsi aujourd'hui une vue assez complète de la situation. Avec son lot de paradoxes.

Un gardien drogue son équipe

D'un côté, ce scandale a quelque chose de très moderne, avec son complexe réseau de footballeurs (à la retraite ou pas) impliqués, des ramifications internationales (asiatiques, balkaniques), les énormes masses d'argent misées sur les paris en ligne, en particulier à Singapour, les infos via PC et les cartes SIM baladeuses. Mais «Last Bet» (dernier pari, nom donné par le procureur de Crémone à l'enquête), c'est aussi des méthode «artisanales», avec un gardien de but (Paolini, Cremonese) qui drogue ses coéquipiers avec des médicaments en utilisant une ordonnance au nom de sa femme, des truands qui tentent de corrompre les footballeurs liasses de billets à la mains et des joueurs qui se croient toujours liés par des serments de vestiaires.

Ce scandale a, malheureusement, un goût de déjà-vu. Depuis le séisme du «Totonero» de 1980, la péninsule italienne (et elle n'est pas la seule !) est régulièrement secouée par des affaires, plus ou moins importantes : 1986, 2001, 2004. Sans oublier le scandale Moggi de 2006, même s'il s'agissait là d'un tout autre registre (manipulation d'arbitres et dirigeants par le directeur général de la Juve). Pour se rafraîchir la mémoire et plonger dans l'envers (l'enfer !) du décor du Calcio (matches truqués et autres scandales), nous conseillons vivement à nos internautes italophones la lecture du dernier ouvrage de notre correspondant Antonio Felici, «Le pagine nere del calcio»*. Les «pages noires» d'un football qui quitte le terrain pour les tribunaux.

ROBERTO NOTARIANNI

*Antonio Felici, Le pagine nere del calcio / tutti i scandali minuto per minuto, iacobelli editore (www.iacobellisrl.it)

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