mercoledì 22 dicembre 2010

UN ANNO TARGATO INTER

Pubblicato su France Football il 21 dicembre 2010

L’air d’Abu Dhabi fait des miracles. Voilà un slogan que pourraient utiliser les autorités locales pour la promotion dans le monde de l’Émirat. Pour cela, elles disposent d’un exemple spectaculaire : l’Inter Milan. Un Inter presque moribond arrivé dans cette perle du Golfe le moral au plus bas, avec cinq défaites au cours de ses onze derniers matches officiels et un entraîneur, « Rafa » Benitez, sur un siège éjectable. Ehbien, en l’espace de quelques jours, les Nerazzurri se sont totalement métamorphosés, enlevant deux succès qui leur permettent de finir l’année en beauté. Après avoir soumis (3-0) les Coréens de Seongnam Ilhwa Chunma en demi-finales du Mondial des clubs, ils ont battu sur un score identique
les Congolais du TP Mazembe, invité surprise de la finale de l’épreuve, avec
notamment un troisième but du Français Jonathan Biabiany. Un beau
cadeau de Noël des Milanais à leurs tifosi puisqu’il s’agit du cinquième et
dernier titre de l’année, après la Coupe d’Italie, le Scudetto, laLigue
des champions au printemps et la Supercoupe d’Italie en plein coeur de
l’été. Un cadeau, surtout, au président Massimo Moratti, qui imite ainsi son père, Angelo, capable quarante-cinq ans plus tôt de conduire l’Inter au sommet du monde, du temps de la Coupe intercontinentale.

POUR BENITEZ, CE MONDIAL DES CLUBSVICTORIEUX est surtout une incroyable bouffée d’oxygène. Avant même que les Nerazzurri débarquentàAbu Dhabi, cette compétition avait été décrite comme la dernière chance du technicien espagnol de sauver sa peau. « Il y a quelques années, je l’aurais déjà probablement limogé », soufflait d’ailleurs Moratti, comme pour montrer combien la position de Benitez était précaire
et à quel point il était déçu de son apport à l’équipe milanaise. Quand bien même l’ancien manager de Liverpool avait trouvé un groupe complètement vidé psychologiquement par la frénétique saison 2009-10 sous l’égide de Mourinho, sans parler de l’avalanche de blessures–dernière endate, celle de Wesley Sneijder,
face à Seongnam –, l’obligeant à faire régulièrement appel aux gamins de la primavera, la réserve, pour compléter le banc de touche.

LE COUP DE GUEULE DE BENITEZ. Abu Dhabi, tournant de la saison?C’est possible. En tout cas, le séjour au Moyen-Orient a permisàBenitez de récupérer une
partie de ses cadres:Milito, Julio César,Maicon, tous de nouveau opérationnels. Il a surtout permis à l’Inter de reconstituer son capital confiance. Requinqués par une bonne semaine sans match, les Nerazzurri ont enfin affiché fraîcheur et envie de
vaincre. Surtout, on les a sentis habités par le « killer instinct » si
caractéristique de l’Inter de«Mou», même si c’est encore et toujours l’inépuisable Samuel Eto’o, désigné joueur de cette compétition, qui a fait la différence, avec unbut (son 19een 23 matches officiels) et une passe décisive à Pandev enfinale. Désormais, Benitez ne veut plus jouer avec le feu.Àpeine la cérémonie de remise de la coupe achevée, il a remis les pendules à l’heure.«En août, on m’a promis trois joueurs, mais aucun n’est arrivé. Les choses n’ont pas évolué favorablement et j’ai
servi d’exutoire à toutes les critiques. Aujourd’hui, le club a trois options : soit il opère sur le mercato et engage quatre joueurs en janvier, soit je continue à
servir de paratonnerre, soit il rencontre rapidement mon agent et nous trouverons bien une solution…»Le message est clair : l’ancien entraîneur de Liverpool veut
avoir les moyens de ses ambitions, sans quoi il préfère arrêter l’expérience. La balle est désormais dans le camp de Moratti.

ANTONIO FELICI

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