martedì 2 novembre 2010

MILAN: PROGETTO PIU' COMPLICATO DEL PREVISTO

Pubblicato su France Football del 2 novembre 2010

« Quand on perd, on se tait et on rentre à la maison. » Silvio Berlusconi n’avait manifestement pas beaucoup envie de parler, samedi soir à San Siro. D’ordinaire si friand de boutade quand ça va bien, ou de critiques acides à son entraîneur, voire à l’arbitre lorsque les choses tournent mal, « Il Cavaliere » n’était vraiment pas locace au terme de Milan AC-Juve (1-2). Et les quelques paroles à distiller, le patron du Milan les a réservé aux Bianconeri, qu’il est allé sportivement féliciter dans le vestiaire de la Vieille Dame.
Mais les joueurs et le coach du Milan doivent-il s’estimer heureux de ne pas avoir reçu de savon ? L’apparant fatalisme du numéro 1 du club n’est-il pas plus génant encore que quelques pics ? Il y a deux semaines, certains observateurs avaient été surpris par l’attitude très mollassone d’Adriano Galliani, l’administrateur du Milan, au retour de Madrid (0-2 face au Real) : « Nous avons éviter une correction et c’est déjà ça. A un moment, j’ai craint qu’ils allaient nous en mettre cinq ou six, et nous rendre la monnaie de la pièce de 1989 (NDLR : 5-0 pour le Milan en demi-finale retour de C1) !»
Etonnant de la part de dirigeants habitués à voir les leurs imposer leur jeu. Au Bernabeu, les Merengue n’avaient laissé que les miettes à leurs adversaires italiens, dominant outrageusement dans tous les compartiments. Ne fallait-il pas s’inquiéter d’un Milan incapable de hisser le rythme face à une très grosse cylindrée ? Du côté de Milanello, beaucoup ont préféré se dire que se n’était qu’un accident de parcours. Et le succès à Naples (2-1), lundi 25 octobre, avait fini de les persuader que Massimiliano Allegri et ses hommes étaient sur la bonne route, quand bien même le Napoli avait joué à dix toute une période...
UN PATO MEDIOCRE. Le match face à la Juve a placé tout ce beau devant la réalité : l’attaque « des merveilles » du Milan semble un luxe presque inaccessible pour une équipe encore à la recherche d’une philosophie de jeu. Et là, on n’en est pas à parler de faire jouer les « Quatre Fantastiques » ensemble, mais de voir Allegri trouver les équilibres pour qu’un module avec deux attaquants et un « neuf et demi » puisse rendre au mieux. Un module, en 4-3-1-2, que Carlo Ancelotti utilisait déjà il y a quelques années, pas une révolution…
Samedi, les Rossoneri ont mis en avant l’absence de Thiago Silva et Oddo derrière, ainsi que la blessure en cours de match de Bonera. Insignifiant lorsque l’on sait que la Juve a dû jouer sans Chiellini, Grygera Amauri, Iaquinta, et qu’elle a perdu en chemin Martinez et De Ceglie ! Sauf que tous les Bianconeri présents se sont battus comme des lions du début à la fin. Au Milan, seul Ibrahimovic (malchanceux en début de rencontre, entre une transversale et des occasions repoussées par Storari) et Gattuso ont été la hauteur. Robinho –pourtant en forme ces dernières semaines- et Pato ont été médiocres, au point qu’Allegri se demande s’il ne va pas les écarter face au Real.
Car le problème est là : ce Milan audacieux et gourmand aurait besoin de temps pour se perfectionner, gagner en confiance. Mais ce lui manque, c’est précisemment le temps. Si en championnat, sa défaite contre la Juve a mis fin à une série de quatre succès consécutifs, le Milan reste dans les premières positions. En Ligue des Champions, en revanche, il n’a pu trop de marge d’erreur : un nouveau faux-pas face au Real, ce mercredi à San Siro, le mettrait dans une position délicate pour la qualification en huitième, vue la pression qu’exerce l’Ajax. Allegri doit, vite, trouver la bonne formule !

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